Le cliché date de la fin du siècle dernier et l'on constate que la grande roue du pignon a disparu. L'évolution des techniques liée à la révolution industrielle a fait son oeuvre, et le moulin du Prat n'a pu s'adapter aux temps modernes. Alors que bon nombre de ses confrères et voisins ont entrepris des travaux très importants et investi dans des bâtiments à l'aspect semi-industriel (rehaussement des constructions de deux voire trois ou quatre étages), le moulin du Prat est demeuré dans son état artisanal (ce qui fait sans doute son charme d'aujourd'hui).
A partir de la fin du XIXème siècle la lente agonie du Prat a commencé. Les dernières meules entraînées par la roue intérieure ont cessé de tourner dans les années 20, et les locataires (non-meuniers), qui ont résidé ensuite dans ces bâtiments l'ont peu à peu déserté en raison de son isolement dans cette étroite vallée. Le moulin a conservé ses toitures jusque dans l'après-guerre 39/45 mais, petit à petit, des trous sont apparus accélérant le processus inexorable de dégradation.
Les derniers mécanismes ont été "récupérés" par un ferrailleur dans les années 50. Les poutres, planchers et escaliers ont servi à faire du feu à quelque vagabond de passage.